Sécheresse

En avril 2023, le format de la carte de situation des nappes phréatiques, éditée 10 mois par an par le BRGM, fait peau neuve. Avec un double objectif :

  • apporter plus de précisions à l'indicateur "Niveau des nappes", en représentant l'emprise géographique de chaque nappe par un aplat de couleur en lieu et place du symbole présenté dans la version précédente ;
  • clarifier la symbolique utilisée pour l'indicateur "Évolution des niveaux" : flèches qui montent ou descendent et signe égal pour représenter respectivement les nappes qui se rechargent, se vidangent et restent stables.

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Certe établie le 11 avril 2023 par le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières), à partir de données de la banque ADES  (Accès aux données sur les eaux souterraines) acquises jusqu'au 31 mars 2023.

Source de données : banque ADES/Fond de carte IGN- BD Carthage

Alerte Sécheresse renforcée

Le corps humain est composé à 65 % d’eau pour un adulte, à 75 % chez les nourrissons et à 94 % chez les embryons de trois jours. Les cellules, quant à elles, sont composées de 70 % à 95 % d'eau. Les animaux dont les humains sont composés en moyenne de 60 % d'eau et les végétaux à 75 %.

Dans ces organismes l’eau est en transit permanent avec l’environnement :

  • Absorption,
  • Métabolisation,
  • Excrétion.

Lorsqu’elle est excrétée et rejetée dans les milieux naturels, l’eau intègre le cycle de l’eau pour être ruisselée, infiltrée, assainie, évaporée, condensée, précipitée, captée, distribuée. En faisant varier la temporalité et la nature physique de ces différentes séquences du cycle de l’eau, le réchauffement climatique, change de multiples paramètres essentiels à l’équilibre de la biocénose ou des chaines alimentaires. La sécheresse est une de ces séquences, et elle se caractérise par différentes étapes qui impactent graduellement et progressivement l’abondance et la qualité de la ressource en eau momentanément disponible. Les racines des arbres des forêts ne trouvent plus assez d’humidité pour assurer une photosynthèse normale, les troncs et les branches n’arrivent plus à se défendre contre les parasites, les feuilles privées de sève s’étiolent et tombent, les fruits interrompent leur croissance et leur maturation et meurent précocement; les fossés et ruisseaux s’assèchent, les rivières voient leur débit se restreindre, le taux de dilution des polluants augmenter, la température progresser, le taux d’oxygène s’effondrer, et les organismes vivants aérobies, chargés d’épurer l’eau disparaître. C’est la mort pour les poissons, et l’émergence d’une préoccupation majeure pour l’approvisionnement des nappes aquifères et la fourniture d’une eau de qualité pour les captages d’eau potable destinés à la distribution par les réseaux d’eau potable gérés par les syndicats. Le bassin versant de la Largue étant en alerte renforcée, il est interdit de prélever de l’eau dans les milieux naturels et l’arrosage des espaces verts est interdit comme le lavage domestique des voitures. Pour les potagers, l’arrosage parcimonieux au goutte à goutte ou à l’arrosoir est toléré tôt le matin avant 8 heures et le soir après 20 heures.

L’EAU est précieuse, sachons la préserver, sous toutes ses formes et sous toutes ses facettes. C’est maintenant qu’il faut agir.

Daniel Dietmann

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